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Sport et acouphènes / hyperacousie : font-ils bon ménage ?


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Comprendre les liens entre activité physique, bruit dans les oreilles et bien-être global


Beaucoup de personnes souffrant d’acouphènes ou d’hyperacousie me posent la même question en cabinet : “Pourquoi j’ai l’impression d’entendre plus fort mes acouphènes après le sport ?”

Et en même temps les spécialistes recommandent l’activité physique pour aller mieux. Comment comprendre ce paradoxe quand on est sujet a des troubles auditifs ?


Cet article vous aide à y voir clair : ce qui se passe dans le corps pendant l’exercice, pourquoi les acouphènes peuvent s’intensifier temporairement, et comment le sport peut devenir un allié précieux pour vivre mieux avec le bruit.


Sport et acouphènes : Pourquoi les acouphènes peuvent augmenter pendant ou après le sport ?


Pendant une activité physique, le corps s’active :

  • la fréquence cardiaque augmente,

  • la pression sanguine s’élève,

  • la circulation accélère,

  • la respiration devient plus intense.


Cette augmentation du flux sanguin peut stimuler l’oreille interne, zone sensible à la vascularisation. Chez certaines personnes, cela peut rendre les acouphènes plus audibles temporairement.

Ajoutons à cela :

  • l’effort musculaire (tensions cervicales, mâchoire),

  • la respiration haute quand on force,

  • la concentration sur les sensations du corps…

Et le cerveau peut amplifier la perception du bruit, comme s’il le plaçait au premier plan. C’est souvent transitoire.

Ce n’est pas une aggravation de l’acouphène, mais une réaction normale du corps à l’effort.


Pourquoi l’activité physique reste essentielle pour réduire les acouphènes ?


Bien pratiqué, le sport peut améliorer durablement la qualité de vie des personnes acouphéniques et hyperacousiques. Voici ce qui se passe dans votre corps quand on pratique une activité physique et son impact sur notre systeme auditif :


1- Le sport aide le cerveau à “débrancher l’alerte auditive”


Quand on est stressé, le corps active le système nerveux sympathique, celui de l’alerte : le cœur bat plus vite, tensions musculaires, respiration plus courte… et surtout un cerveau plus vigilant, qui se met à surveiller les bruits.


Dans cet état, l’acouphène est souvent perçu plus fort, car le système auditif est en hyper-attention.


Après l’effort, le corps bascule naturellement vers le système parasympathique, surnommé “le mode repos et récupération”. Ce système ralentit le rythme cardiaque, détend les muscles, régule la respiration et apaise l’activité cérébrale.


Ce basculement a trois effets importants pour les personnes acouphéniques :

La vigilance auditive diminue : le cerveau “surveille” moins l’acouphène, donc il prend moins de place.

L’anxiété baisse : le corps produit moins de cortisol (hormone du stress).

L’endormissement devient plus facile : la respiration et la tension musculaire baissent, ce qui aide à s’endormir malgré le bruit.


On ne fait pas disparaître l’acouphène, mais on baisse l’état d’alerte du cerveau qui lui donne trop d’importance.


2 - Il libère des hormones apaisantes

L’activité physique stimule :

  • les endorphines : hormones du plaisir, effet antidouleur naturel,

  • la dopamine : motivation et bien-être,

  • la sérotonine : sensation de calme, régulation de l’humeur et du sommeil.


Ces hormones améliorent la tolérance à l’acouphène et diminuent l’hyperréactivité auditive.


3 - L'activité physique améliore la circulation et l’oxygénation des tissus

Une circulation sanguine plus fluide :

  • nourrit mieux l’oreille interne,

  • réduit les tensions musculaires,

  • diminue les maux de tête et les cervicalgies souvent associés aux acouphènes.


4) L'activité physique améliore aussi le sommeil, souvent perturbé par l’acouphène


Une activité physique régulière permet d’augmenter le sommeil profond.Or, un meilleur sommeil réduit l’intensité des acouphènes ressentie le jour (le cerveau est moins en mode “alerte”).


Quels sports choisir quand on souffre d’acouphènes ou d'hyperacousie ?


Bonne nouvelle : la plupart des sports sont possibles ! Cependant, on privilégiera ceux qui permettent :

  • une respiration fluide

  • un mouvement régulier

  • un engagement progressif


Par exemple (et cette liste n'est pas exaustive) : natation douce / aqua-gym, marche rapide / randonnée, vélo sans intensité brusque, Yoga, Pilates, Taï-chi, course à pied modérée


Evidemment le must c'est d'opter pour des activités complémentaires. Pratiquer 2 ou 3 activités physiques c'est l'idéal, même si ce n'est pas toujours faisable. Mais on peut tout de même à minima faire de la marche, et une séance de yoga/pilates par semaine. En prenant de l'age, à la retraite par exemple, on a plus de temps et on peut faire plus de sport au quotidien, ce qui peut faire beaucoup de bien sur la perception des acouphènes mais aussi évidemment sur la santé et le corps en général !


Évitez les environnements sonores agressifs (salles avec musique forte, stades, sports en usine, etc.).


Petite parenthèse : quand on souffre d’hyperacousie, certains sons du quotidien deviennent agressifs, voire douloureux. La réaction la plus spontanée est de vouloir se protéger en permanence : bouchons, casque antibruit, retrait social, éviter les endroits bruyants comme les salles de sport . Or se couper trop souvent du bruit rend le système auditif encore plus sensible. Le cerveau, privé de stimulations sonores normales, renforce sa vigilance en “montant le volume” interne. Résultat : les sons du quotidien deviennent encore plus difficiles à supporter. Si vous etes sujet a l'hyperacousie, privilégiez les activités en pleine nature



Conseils pour pratiquer une activité sportive sans amplifier l’acouphène


S’échauffer longuement pour éviter une hausse brutale du rythme cardiaque

Respirer par le nez, lentement, sans bloquer

Détendre la mâchoire et les épaules pendant l’effort

Progression graduelle, éviter les pics d’intensité, on évite les HIIT par exemple

Hydratation régulière (déshydratation = acouphène plus fort chez certains)

Éviter les musiques trop fortes en salle de sport

S’étirer doucement après l’activité


En cas d’hyperacousie : protections auditives filtrantes, jamais de bouchons “barrage total” = risque d’hypervigilance sonore.


Sport + sophrologie : un duo gagnant pour mieux vivre avec les acouphènes


Pratiquer une activité physique régulière améliore le sommeil, la gestion du stress et la tolérance au bruit. Mais lorsque l’on souffre d’acouphènes ou d’hyperacousie, l’effort peut parfois être appréhendé : peur que le bruit augmente, crainte d’être dépassé par les sensations, doute sur ses capacités…


C’est ici que la sophrologie devient un véritable partenaire du mouvement car elle permet de

Relâcher le corps avant et après l’effort

Des tensions cervicales, de la mâchoire ou du haut du dos peuvent aggraver la perception de l’acouphène.Grâce à la sophrologie, on :

  • détend les zones stratégiques (cou, épaules, visage),

  • libère la respiration,

  • prépare le corps à l’activité sans crispation.

Moins de tension = moins d’amplification du bruit.


Diminuer la peur du bruit

La peur du bruit augmente la vigilance auditive. On anticipe le son avant même qu’il ne soit là. Avec la sophrologie spécifique acouphènes, on apprend à :

  • apprivoiser les environnements sonores,

  • écouter sans se contracter,

  • activer le système nerveux parasympathique (calme).


Moins le cerveau se met en alerte, plus le bruit perd de pouvoir.


Placer l’acouphène à l’arrière-plan

L’acouphène n’est pas supprimé, mais il change de place dans la conscience. Comme lorsqu’on oublie le tic-tac d’une horloge ou le bruit d’une ventilation, la sophrologie permet de :

  • déplacer l’attention ailleurs,

  • soutenir l’activité sportive sans être envahi,

  • retrouver des loisirs, des sensations positives, une vie normale.

On reprend contrôle sur ce que l’on choisit de percevoir en premier.


Pourquoi associer les deux ?

Sport et sophrologie ne “combattent” pas l’acouphène : ils transforment notre relation à lui.

  • Le corps bouge, respire, se libère.

  • Le mental se pose, se sécurise, se recentre.


On ne cherche plus à faire disparaître le bruit : on apprend à vivre mieux malgré lui.


Et si vous retrouviez confiance dans vos capacités ?

Pour beaucoup de personnes, la combinaison sport + sophrologie devient un tournant :

  • plus de liberté dans les loisirs,

  • moins de peur du bruit,

  • un corps plus détendu,

  • un mental moins “surveillant”.

L’objectif : retrouver du plaisir à bouger, à sortir, à vivre… sans être dominé par l’acouphène ou l’hyperacousie.



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