Acouphènes et hyperacousie en hiver : pourquoi vos oreilles réagissent plus fort ?
- Carole Cesson
- 3 déc.
- 4 min de lecture
L’hiver n’est pas seulement la saison des plaids et des chocolats chauds. Pour beaucoup de personnes souffrant d’acouphènes ou d’hyperacousie, c’est aussi une période où les symptômes se réveillent, s’intensifient, ou deviennent plus difficiles à gérer.
Sifflement plus fort le matin ? Bourdonnements qui reviennent avec le froid ? Hypersensibilité sonore plus marquée ? Vous n’êtes pas seul, et ce n’est pas “dans votre tête”.
Il existe de vraies explications physiologiques à ce phénomène — et des solutions simples pour vous aider à traverser l’hiver plus sereinement.
Pourquoi vos tympans réagissent aux variations hivernales : l'impact de la pression atmospherique
L’hiver est une saison où la pression atmosphérique change rapidement : passages de perturbations, alternance froid/humide, vents forts…
Or, le tympan est extrêmement sensible à ces variations. Quand la pression extérieure change trop vite, l’oreille moyenne doit s’adapter. Et si la trompe d’Eustache ne compense pas correctement, cela peut provoquer :
sensation d’oreille bouchée,
augmentation de la perception des acouphènes,
gêne ou inconfort auditif,
amplification d’une hyperacousie déjà existante.
Chez les personnes dont le système auditif est plus fragile, ou dont la régulation est déjà perturbée, ces variations sont souvent ressenties… multipliées par dix.
Le froid contracte les vaisseaux : conséquence directe sur l’oreille interne
Quand il fait froid, le corps met en place un mécanisme normal : la vasoconstriction. Les vaisseaux sanguins se resserrent pour préserver la chaleur dans les organes vitaux.
Mais ce phénomène a une conséquence : moins de circulation sanguine dans les tissus périphériques… y compris dans les oreilles.
Or, l’oreille interne est un organe très irrigué, très dépendant de l’arrivée régulière d’oxygène et de nutriments. Si la micro-circulation diminue, cela peut :
perturber le fonctionnement des cellules ciliées,
créer des fluctuations auditives,
rendre les acouphènes plus présents,
augmenter la sensibilité au bruit.
C’est un peu comme si l’oreille “fonctionnait au ralenti”, et que le cerveau compensait en amplifiant les signaux qu’il perçoit… dont l’acouphène.
Rhumes, sinusites, virus d’hiver : la trompe d’Eustache saturée
Les infections ORL sont très fréquentes en hiver : virus, rhumes, sinusites, toux persistante…
Ces inflammations entraînent souvent un gonflement des muqueuses, qui peut obstruer la trompe d’Eustache, ce petit canal reliant l’oreille au nez.
Quand elle se bouche ou fonctionne mal :
la pression dans l’oreille ne se régule plus bien,
le tympan devient plus sensible,
on a une sensation d’oreille pleine,
et les acouphènes augmentent.
Chez certains, l'effet est direct et immédiat.
Le silence hivernal augmente la perception interne
En hiver, les fenêtres restent fermées. Moins de vie sonore, moins de bruit ambiant, moins d’environnement extérieur.
Et le cerveau a un rôle important : il cherche en permanence des informations sonores pour s’orienter.
Quand l’environnement devient trop silencieux, le cerveau augmente son niveau de vigilance… et “zoome” sur les sons disponibles. S’il n’y a rien d’extérieur, il percevra davantage :
un sifflement,
un son grave,
un bourdonnement,
ou une simple variation interne.
Le silence trop abrupt peut donc renforcer la perception des acouphènes ou l’intolérance aux bruits soudains.
Stress hivernal et fatigue saisonnière : un terrain propice aux acouphènes
L’hiver entraîne naturellement :
moins de lumière,
plus de fatigue,
plus de stress,
un sommeil souvent perturbé,
une baisse de l’humeur.
Tout cela active davantage le système nerveux sympathique, celui qui augmente la vigilance… et donc la perception du bruit interne.
Lorsque le système nerveux est sous tension, les acouphènes paraissent automatiquement plus forts.
Comment mieux vivre ses acouphènes et son hyperacousie en hiver ?
Bonne nouvelle :il n’est pas possible de “contrôler” la météo, mais on peut accompagner efficacement le corps. Voici des gestes simples et naturels :
Protéger les oreilles du froid
Bonnet, bandeau, cache-oreilles :
Une oreille chaude est une oreille mieux irriguée.
Maintenir une bonne humidité intérieure
L’air sec irrite les muqueuses et aggrave les dysfonctionnements de la trompe d’Eustache.
Les bons réflexes :
humidificateur,
bol d’eau sur le radiateur,
plantes vertes,
aération quotidienne de 10 minutes.
Entretenir un environnement sonore doux
Le silence absolu n’est pas un allié. N'hésitez pas à installez :
bruits de nature,
musique relaxante,
bruit blanc,
feu de cheminée.
Cela aide le cerveau à défocaliser et à replacer l’acouphène en arrière-plan.
Respirer, bouger, sortir — même un peu
Car l'’activité physique favorise :
la vasodilatation,
la diminution du stress,
la sécrétion d’endorphines,
le relâchement nerveux.
Par exemple, une simple marche de 10 minutes peut améliorer les symptomes
Sophrologie : un soutien puissant pour traverser l’hiver
La sophrologie specifique pour les troubles auditifs aide à :
diminuer la vigilance auditive,
relâcher le mental,
replacer l’acouphène en toile de fond,
diminuer l’hypersensibilité aux bruits,
soutenir le sommeil.
Elle est particulièrement recommandée pendant l’hiver, lorsque les signaux internes prennent plus de place. Vous souhaitez en savoir plus ?
Naturopathie : rééquilibrer le terrain
En naturopathie, on peut soutenir la saison froide avec :
drainage des muqueuses,
soutien immunitaire,
anti-inflammatoires naturels,
régulation du sommeil,
nutrition anti-inflammatoire,
gestion du système nerveux.
Un terrain plus stable, moins inflammatoire et moins stressé, réagit toujours mieux aux variations de l’hiver.
Conclusion : non, ce n’est pas “dans votre tête”, c’est votre corps qui réagit
L’hiver impacte réellement les acouphènes et l’hyperacousie. Plusieurs mécanismes naturels entrent en jeu :variations de pression, froid, vasoconstriction, infections ORL, silence ambiant, stress saisonnier…
Comprendre ces mécanismes permet de déculpabiliser, mais surtout d'agir.
Avec quelques ajustements simples
Un meilleur soutien du système nerveux
et un accompagnement adapté (sophrologie et naturopathie),vous pouvez vivre l’hiver avec beaucoup plus de confort.
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